Les joyaux d'Excalibur
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Les joyaux d'Excalibur

Un monde, deux factions...un conflit. Qui en ressortira vainqueur ?
 
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 La saga du naufragé

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Ulfedr
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MessageSujet: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeSam 23 Aoû - 21:47

Bien le bonjour, braves gens !
Je démarre aujourd'hui ce texte nanesque.

Je demandes commentaires et autres messages constructifs et... voilà, y'a rien d'autre à dire Rolling Eyes

Donc place au récit

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Prologue
partie 1


Oyes, toi qui lis ces lignes, le récit que l’on rapporta d’un humain.



Moi, qui ai fait ce livre, me nomme Gronkil l‘Atingi, et passa mes jeunes années sous la tutelle de mon maître Thorni, qui m’apprit les lettres et la mécanique. En ma cinquantième année d’existence, je le quittai pour occuper le poste de grand ingénieur que me proposait le maître du chantier naval de l’Est, le seul qui ait jamais été. Ce furent pour moi des temps heureux. Mon grade me rapportait une certaine richesse qui me permettait de vivre confortablement et de ne jamais manquer de bière. Jusqu’à ce que vint l’humain.



En effet, douze ans après que je quittai Thorni, advint un incident fort regrettable, dans lequel je fus impliqué. Le jeune nain qui devait normalement surveiller le bon fonctionnement d’un générateur à vapeur s’était absenté, pour une raison qu’il ne divulgua pas. La machine s’emballa et moi qui passait par là pour ma tournée d’inspection était le seul nain présent. Je me pressai auprès du générateur pour tenter de rétablir son fonctionnement mais, n’y parvenant pas, je m’éloignai à toutes jambes pour sauver ma vie en avertissant du danger tous les nains que je croisai. Je m’enfui à temps et la machine explosa, ce qui déclencha une réaction en chaîne. Tous les générateurs à ses côtés explosèrent à leur tour et ceux d’après aussi. Tout le chantier naval fut vaporisé en quelques secondes et il n’en resta qu’un immense gouffre dans lequel la mer s’engouffra bientôt.

Les responsables de l’enquête sur cette explosion ne trouvèrent d’autre responsable que moi (le nain qui devait surveiller le générateur à vapeur était mort dans l’explosion) et je fut exclu du service du maître du chantier naval, lequel se trouvait ruiné. Les nains décidèrent que la navigation ne valait pas la peine qu’on lui sacrifie du temps et de l’argent et plus aucune fabrique de bateau ne fut créée. On abandonna bientôt les ports qui tombèrent en ruines et disparurent sous les assauts de la mer. Je cherchais un nouveau travail mais tout le monde me ferma sa porte.

Un jour que je me trouvais au lieu de l’explosion, que l’on appelait alors la Baie du Feu, j’aperçus un tronc flottant sur l’eau. Alors que je le regardais d’un peu plus près, un cri m’en parvint, et je bondis sur mes pieds. Je me précipitais au bord de l’eau tandis que le mat s’échouait et vint auprès de celui qui m’avait appelé à l’aide. Ce n’était pas un nain : il était bien trop laid pour ça. Ses jambes et son torse étaient horriblement longs et il était maigre comme un squelette. De plus, en contraste avec sa grande taille, il avait un visage d’enfant, avec une barbe beaucoup trop courte. Et il avait l’air malade. Il ouvrit les yeux sur moi et s’exprima ainsi :

-Un… un fils de la pierre.

-Un nain, vous voulez dire ! Vous avez faim, venez avec moi et nous trouveront un lieu où manger et boire. À moins que vous ne vouliez d’abord dormir ?

-Je … voudrais…

Il ne pût pas continuer car il s’évanouit. Je le jetait donc en travers de mes épaules Et me dirigeait vers l’auberge la plus proche…
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Ulfedr
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeMar 26 Aoû - 23:11

Je remarque que je n'ai toujours pas de réponses (à part via la chatbox) Crying or Very sad

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Prologue
partie 2


Je n'arrivais qu'à la tombée de la nuit au Relais des Contreforts, une taverne assez peu connue située en dehors de Noeulhn, mais à la bière excellente et à la cuisine délicieuse. De plus, la patronne, Tidlia, qui avait quelques connaissances médicales, était une de mes amies. J'entrais dans la salle, déposait le monstre sur une chaise (il avait l'air d'une grenouille avec se pattes trop grandes qui lui remontaient devant le torse) et m'assaillait à une table. Il y avait peu de clients mais tous me regardaient bizarrement, sans doute à cause de ce que j'avais amené. J'allumais ma pipe et m'installais confortablement sur ma chaise en attendant une serveuse. On ne voyais pas le plafond, il était caché par la fumée stagnant dans la salle. Une mouche voletait juste au-dessus de moi. Une grosse bleue, avec des ailes veinées de vert. Fascinant.
-Monsieur ? vous désirez ?
Je sursautais et faillit m'effondrer par terre. Reprenant contenance (ou du moins, essayant) je répondis à la serveuse :
-Une bière Bugman XXXXXX brune pression avec beaucoup de mousse. Et appelez la gérante, je vous prie.
Elle acquiesça et s'en retourna, son arrière-train bougeant avec voluptuosité. Brave petite.

Quelques minutes plus tard, Tidlia, portant sur un plateau une magnifique chope de bière merveilleusement ornée et remplie, s'avança vers notre table.
-Gronkil ! Espèce d'idiot ! Qu'as-tu encore fait ? Qu'est-ce que c'est que cette chose ? Ca semble malade !
-Tidlia, s'il te plaît. J'ai besoin de toi. J'ai trouvé ça à la Baie du Feu. Ca pourrait me servir d'aide mais...
-D'aide pour quoi ? Ca fait un mois que tu n'as plus de travail !
-Mais, continuais-je, dès que je l'ai sorti de l'eau, ça s'est évanouit, et ça ne semble pas vouloir se réveiller.
-Amènes-le dans une chambre, en bas. Même les trolls doivent être couchés pour soigner !

Je restai une semaine au relais des contreforts. Au bout de ces sept jours qui se passèrent sans incident notoire (mis à part une petite bagarre due à la bière), le monstre reprit connaissance et m’appela à son chevet.
-Ah ! Mon sauveur ! Comment allez-vous, fils de la terre ?
-Fort bien. La bière est bonne et le sol est dur, répondis-je en utilisant une ancienne formule de salutation.
-La bière que ceux de votre espèce font est toujours bonne, ami. Et son goût me manque. Pourrais-je en avoir une ?
-Certes, mais dites-moi d’abord ce que vous êtes et qui vous êtes.
-Je me nomme Somail, fils de Maugan. Je suis un humain.
-Que me racontez-vous là ? Les humains sont un mythe ! Un conte que l’on raconte aux enfants pour les amuser.
-Ais-je donc l’air d’être un mythe ? me répondit-il d’un air grave. Il y a 20 ans, je ne savais pas que votre peuple existait. Vous n’en êtes pas un mensonge pour autant…
-Si vous le dites. Voilà votre bière.
Il se passa un long moment où l’on n’entendait que des bruits de gorge. Ca, c’était un homme ! Les nains n’arrivaient à boire une chope cul-sec qu’après au moins 5 ans d’expérience.
-Aaaaah ! Ca fait du bien ! Je peux vous dire que ceci est la boisson la meilleure que j’ai jamais bût !
-Et maintenant, dites moi ce qui vous est arrivé, lui demandais-je.
-Oh ! c’est une histoire assez longue ! Elle ne sera pas finie avant la nuit.
-J’ai du temps et la patronne de cette taverne a des fûts de bière entiers en réserve.
-Vous m’avez pris par les sentiments ! Si vous le voulez vraiment, voici mon histoire…
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Darsha
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeDim 14 Sep - 20:36

(Note : "Pour convaincre un nain, payez lui deux tournées." Cet extrait démontre que ça marche aussi avec certains humains. Merci de votre attention.)

Blague à part, j'aime beaucoup ton récit ^^
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Ulfedr
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeMar 28 Oct - 11:16

Ah ! ça faisait longtemps !

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Chapitre 1

Je me nommes Somail fils de Maugan, lui-même fils de Beorn, qui descends en droite ligne de Peortr l’Ancien, Premier Maître de l’Île de Thol Gæ. Je viens d’un lieu situé tout à l’est d’ici et de la mer, un lieu que moi et mes ancêtres appelions Thol Gæ, le berceau d’une foultitude d’être vivants. Elle était verdoyante et chaude, et une montagne la couronnait. Même pendant les jours brûlants de l’été, le sommet de la montagne était couronné de neige et c’est pourquoi nous l’appelions la Blanche Reine. La mer encerclant l’Île était turquoise et ses eaux étaient chaudes, mais que dirais-je de plus ? Enfin, on y trouvait viandes, poissons, fruits et légumes en abondance. Un vrai paradis par rapport à ces contrées froides et infertiles (sans vouloir vous offenser, maître nain). La vie y était douce et paisible et l’on vivait pareillement que nos plus lointains ancêtres.

Un mois après la fête qui célébrait mes vingt ans, tout changea. Throt l’Aigle, qui était réputé comme ayant la meilleure vue de tout Thol Gæ, aperçu dans le lointain une blanche fumée, Fayrn le Fin, sentit une odeur horrible (selon lui, mais il était très délicat) et Dalk entendit un bruit d’enfer, bien qu’étouffé par la distance. Deux jours plus tard, tout le monde pouvait voir ce qui se rapprochait de l’Île, même les plus séniles des vieillards. Un immense fendeur de flots (vous appelleriez ça un bateau) qui allait à un vitesse lamentable (et cela se comprenait aisément aux vues de sa taille). Il était tout fait d’acier et d’airain et se propulsait non pas à la voile mais grâce à de gigantesques roues à aube comme on pouvait en trouver sur les moulins. Deux de chaque côté. Une énorme cheminée surmontait l’ensemble, d’où s’échappait des nuages de vapeurs puantes. L’avant du bateau représentait un visage barbu stylisé, enfermé dans un cercle.

Le fendeur de flots accosta dans l’après-midi. Tout Thol Gæ s’était rassemblée sur le rivage de la baie dans laquelle stationnait l’énorme chose. Un moment de silence. Puis, dans un grincement évoquant le cri d’un Léviathan agonisant, une porte s’ouvrit dans le flanc du vaisseau et une rampe en sortit, assez longue pour atteindre le rivage. Quelque chose s’avança dessus.
Un nain, bien que nous ne savions pas à ce moment que cela se nommait ainsi. Un nain roux, avec une crête, torse nu et portant un simple pagne. Sa très longue barbe traînait au sol et était ornée de bijoux et de broches en or, incrustées de pierreries. Il portait au côté une hache extrêmement lourde et on pouvait bien voir qu’il en prenait soin, car elle brillait comme un miroir. Des muscles impressionnants.
Le nain cria quelque chose par la porte et deux autre en sortirent, tous deux ayant une barbe moins longue que le premier, l’un brun, l’autre blond. Le brun portait un long sceptre, gravé de runes étranges. Il était sérieusement armé, et sa cotte de maille était d’acier et d’or. Le blond était le moins impressionnant des trois, bien qu’il portait un marteau aussi gros que lui. Il portait une simple tunique de cuir et dans son dos se trouvait un sac bien rempli, d’où dépassaient des objets en métaux variés. Dans sa ceinture était passé un tube en métal avec une crosse en bois. Il portait des verres sur ses yeux et il y avait des traces de suie sur son visage. Ses mains étaient noircies par un liquide huileux.

Les fils de la terre descendirent de la passerelle et le brun (qui avait la chevelure qui commençait à blanchir et des rides marquées) demanda :
« Salutations, humains. Lequel d’entre vous est votre chef, je vous prie ? »
Un moment de silence.

Mon père s’avança.
-Je… je suis l’actuel maître de l’Île, par droit de sang et par le bon vouloir de ceux qui y vivent. Que… qu’êtes-vous, je vous prie ?
-Je me nomme Gromthi, je suis ce qu’on appelle un nain.
-Un nain ? Ce n’est pas possible ! On n’en a plus vu depuis l’époque de Peortr l’Ancien… et c’était il y a un millénaire. Les nains n’existent plus !
-Voyons, arrêtez de dire n’importe quoi. J’existe vraiment, moi. Et je suis aussi frais qu’il y a un millénaire !
-Personne ne peut vivre un millénaire !
-Bien sur que si, j'en suis la preuve. Maintenant, arrêtez de contester mon existence, c’est particulièrement désagréable. Je vous présente Angazokri (le blond s’inclina) et Drengi Noggarung (le roux leva sa hache). Nous venons de très loin, pour une affaire urgente. Peut-être pourrions-nous aller dans un endroit plus discret ?
-Certainement. Suivez-moi. Ma demeure conviendra…
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Darsha
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeDim 2 Nov - 18:17

Fort intéressant. Mais tu as oublié de préciser que les femmes de l'Île étaient aussi fertiles que sa terre...
Oui, je sors ! Je sais !
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Ulfedr
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeLun 2 Fév - 19:21

Désolé, je n'ai pas pû écrire depuis longtemps àà cause de divers facteurs que je n'ai pas le temps d'énumérer...
Je vous promet de ne plus vous faire attendre aussi longtemps à l'avenir... je vais essayer de vous poster un chapitre par semaine.
Longue description des trois nains, pour aujourd'hui.

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Chapitre 2


Nous nous dirigeâmes donc vers mon foyer, à une centaine de mètres de la baie où mouillait le fendeur de flots. Je profitais du trajet pour mieux observer les nains. Le roux, surtout, qui avait l’aspect le plus singulier. En effet, il n’avait pour seul vêtement qu’un pantalon de lin rouge sombre et semblait porter toute sa richesse sur lui. Sa barbe épaisse regorgeait de broches et anneaux incrustés de pierreries et finement ciselés, ce qui jurait avec son apparente simplicité. Il allait nu pieds, et il ne restait de ses cheveux qu’une bande fine qui allait de son front à sa nuque, et le peu qui lui restait était dressé sur sa tête au moyen de ce qui semblait être… de la graisse animale. Sa peau burinée semblait avoir du mal à contenir les puissants muscles qui roulaient sous elle. Il portait sa hache à une main, malgré le fait qu’elle semblait aussi lourde que lui. Elle paraissait mieux entretenue que son propriétaire, et n’avait d’ornements que des runes étranges qui luisaient d’une lueur surnaturelle.

Son ami blond était beaucoup moins impressionnant, peut-être était-ce dû au fait qu’il devait utiliser ses deux mains pour lever son marteau ; et encore, en l’appuyant sur son épaule. S’ajoutait à cela la masse d’instruments étranges qui dépassaient de son sac. Il portait un étrange mécanisme sur ses jambes et chaque pas qu’il faisait en valait deux des nôtres, et s’accompagnait d’un vombrissement. Il portait des verres qui lui donnait un air excité, ce qui était amplifier par la manie qu’il avait de jeter des coups d’œil de tous côtés en poussant des petits soupirs d’étonnement. Il accrocha son marteau dans son dos, pris à sa ceinture un petit calepin et un crayon et commença à écrire dedans d’un air fébrile.

Le dernier, qui s’était présenté sous le nom de Gromthi, avait un air plus sérieux que l’un et l’autre. Il observait tout d’un air détaché, comme s’il avait déjà visité Thol Gæ. Il était habillé tel un guerrier de légende, comme devait l’être Peortr l’Ancien, mais n’avait pas d’armes. Il marchait d’un pas lent, en s’appuyant sur son bâton. Ce dernier était plutôt fin, de l’épaisseur d’un poignet de nourrisson, et était incrusté sur toute la longueur d’écritures runiques. À son sommet se trouvait une icône représentant un marteau doré frappant une enclume d’acier.

Nous arrivâmes à la halle du chef de l’Île. Mon père nous appela, moi et trois autres hommes :

« Reonn, tu prends un autre homme avec toi pour surveiller l’arrière. Kyy, tu garderas l’Est et Engear prendras l’Ouest. Somail, empêches quiconque d’entrer par l’avant tant que nous n’avons pas fini… »

Je parcouru les hommes qui nous suivaient du regard et en choisis un pour m’assister. Dalk, réputé dans toute l’Île comme pouvant écouter un chat au sommet de la Blanche Reine ronronner. Il me serait utile pour comprendre qui étaient ces étranges visiteurs et surtout, pourquoi ils étaient venus.

Mon père me jeta un clin d’œil espiègle en voyant mon choix. Puis il entrait dans la halle, suivi de Gromthi, Angazokri et Drengi. Les lourdes portes se refermèrent…
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeMer 11 Fév - 15:40

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Chapitre 3



Dalk s’installa confortablement sur les marches du foyer et posa sa lance à côté de lui. Je fis de même et me tu. Dalk ferma les yeux et commença à parler :

« Maugan parle. Maîtres nains, que me vaut le plaisir de votre visite ? Le vieil étranger : Je vous le dirais… quand vous vous serez d’abord présenté. Maugan. Veuillez pardonner cette étourderie. Mon nom est Maugan Beorson, mais vous pouvez m’appeler Maugan. Gromthi le coupe. Bien, trêve de cérémonies. Ce que nous venons faire ici ne peut attendre que l’on se répande en paroles inutiles. De notre mission dépendent l’avenir de votre peuple, de votre île et du reste du monde. Maugan. Que me dites-vous là ? Pourquoi venir sur Thol Gæ si cela presse tant ? Il ne s’est rien passé ici depuis l’époque de Peortr l’Ancien, il y a… Gromthi : un millénaire, j’y étais, Peortr était un bon ami. Il a ressurgi dans ma mémoire il y a peu. Depuis un an, je ne voyais plus l’avenir. Les runes me répétaient toujours la même chose : Wyrd, le destin flou, Aewaz, la mort et Tiwaz, le conflit. Mais il y a une semaine, cela a changé. Berkano, Jera, Wunjo. Renaissance, cycle, amitié. Il renaîtra, Maugan, l’histoire se répétera. Wunjo m’a juste indiqué où… Silence.... Maugan : L’histoire ? Oui, jeune humain. L’histoire de Peortr. »

Dalk fronça les sourcils :

« Je n’ai pas compris ce que viens de dire ton père, mais il avait l’air désemparé. Et…attention ! »

Dalk se leva soudainement et s’éloigna de la porte. Celle-ci s’ouvrit et tous sortirent. Mon père nous regarda tour à tour, Dalk et moi, l’air triste, et secoua la tête. Gromthi se tourna vers mon père et demanda :

-Aurons-nous votre aide, Maugan Beorson ?

-Vous l’aurez, toute l’aide que mon peuple pourra vous accorder

-Elle nous sera très utile, croyez-nous.

Gromthi se tourna vers moi et Dalk en souriant.

-Peut-être ces jeunes gens veulent-ils connaître l’histoire de Peortr ? J’ai cru entendre comme un écho pendant notre entretien… Suivez-nous donc au campement que les nôtres ont dû installer, on vous racontera tout là-bas.



Malgré ce que nous avait dit le vieux nain, on ne nous raconta pas toute l’histoire au camp des nains. Ce que l’on apprit là-bas ne fut que la fin de l’histoire que Angazokri nous récita. Ce nain semblait incapable de rester oisif plus de cinq secondes, et marcher en silence l’ennuyait beaucoup. A en juger par les apparences, il avait déjà classifié presque toutes les espèces animales et végétales de Thol Gæ dans son petit carnet à l’aller. Le retour se fit donc sous le son de sa voix plutôt aigue pour un homme :

-Dites-moi, mon jeune ami. Ne seriez-vous pas par hasard le fils de Maugan ?

-Si, c’est lui, répondit Dalk, pourtant à une vingtaine de mètres derrière nous. Et je pense qu’il préfère que l’on l’appelle Somail plutôt que ‘mon jeune ami’.

-Pardonnez ma grossièreté ; j’avais presque oublié que selon les standards de votre race vous étiez déjà adulte. C’est étrange, n’est-ce pas ? Si vous auriez été nain, vous entreriez à peine dans l’adolescence.

-Etrange, si vous le dites…

-Donc, vous êtes Somail fils de Maugan, descendant de Peortr ?

-Celui-là même.

-Peortr était un très grand homme, Somail. Le sauveur de votre peuple. Je serai à votre place que j’en serai très fier et me conduirai comme Peortr l’eut fait. Si vous connaissiez la légende que l’on raconte dans nos contrées…

-Le sauveur de mon peuple ? Comment cela ? Je sais que les humains de l’Île ont été unifiés par lui, mais de là à être leur sauveur...-Comment, vous ne vous racontez pas l’histoire ? C’est l’une des berceuses que l’on chante aux enfants, chez nous. Il vaut mieux que vous la sachiez maintenant, sinon vous ne comprendrez pas pourquoi nous sommes revenus ; après un millénaire...
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeLun 16 Fév - 18:35

Partant en Grèce à partir de vendredi pour ne pas revenir des vacances, j'aurais du mal à poster la suite... je vais écrire les 3-4 prochains chapitres cette semaine et dès que j'ai accès à internet, je poste.
A moins que ça ne vous fasse rien que je n'écrive pas...

-----
Chapitre 4


-Peortr, commença Angazokri, n’était autrefois qu’un fermier, fils de fermier. Nos deux peuples se partageaient alors l’Île et vous profitiez, si je puis me permettre, largement des bienfaits que notre civilisation pouvait vous apporter. La relation entre nos communautés était cependant plutôt égale : vous nous fournissiez la nourriture et les matières premières dont nos artisans avaient besoins tandis que nous vous donnions en échange les outils dont vous dépendiez et que nous construisions les différentes…habitations et autres bâtiments nécessaires à votre confort. Thol Gæ était dirigée par un conseil d’humains et de nains (plus souvent de nains) choisis avec soin dans la population. Bref, nous vivions en paix.
Cependant, ça ne pouvait durer. Pour une raison que nous ne saurions décrire avec précision à cause du peu de mots que peut offrir votre langue plutôt pauvre, quelque chose s’est réveillé sous la Blanche Reine. Un être terrible, aux pouvoirs inégalés. Notre propre langue parlerais d’un Azztrong, mais peut-être les connaissez vous plutôt sous le nom de Prince du Chaos… Non, ça ne vous dit rien ? Tant mieux pour vous. Donc, cet Azztrong s’est réveillé sous la Blanche Reine, il se nommait Kiyn’kh’ltain’dor.
Comme tous les êtres de cette puissance, il était venu avec une garde d’honneur plutôt conséquente… en fait, la faille qu’il avait ouverte ne se refermait plus et les esprits affluaient sans retenue. Ils débordaient presque de l’Île et dévastaient tout sur leur passage. Cependant, un petit nombre d’êtres réussissait à survivre à l’invasion. Gromthi était de ceux-là. Peortr aussi.
Alors que la situation devenait de plus en plus dangereuse, que les survivants ne pouvaient plus sortir de leur cachette pour chasser leur nourriture, Gromthi
aida son maître le forgeron Foki à forger une arme capable de détruire les
démons, la seule de l’Île, en fait. Foki était un très grand maître des runes,
mais la tâche était tout de même extrêmement dure, en particulier pour
réveiller les noms de ces runes qu’il dû graver sur la hache, des runes que
personne n’avait osé utilisé depuis les pères de la race naine. Il y laissa la
vie, et son oeuvre prit son nom.
Cependant, cette débauche d’énergie magique eu tôt fait d’attirer les esprits, et la dernière cache sûre de Thol Gæ fut enfin révélée à Kiyn’kh’ltain’dor. Il se déplaça lui-même pour exterminer les derniers survivants, avant d’entamer la phase suivante de son invasion : les terres d’Avalon. Gromthi et les siens se battirent vaillamment, mais nul n’était de taille face au Prince du Chaos, même armé de Foki. L’un après l’autre, le monstre les défiât et les vainquit. C’est alors que s’avança Peortr, jusque-là recroquevillé dans un coin de la grotte. Il pleurait de rage, car il se sentait impuissant devant le carnage de son peuple. Il s’agenouilla auprès du dernier défié et lui prit la hache. Puis il cracha à la face de l’esprit. Kiyn’kh’ltain’dor rit de lui, disant que ce défi semblait le plus désespéré qu’il ait jamais vu. Ce fut la dernière chose que des oreilles humaines ou naines entendirent sortir de ses immondes lèvres. Peortr vainquit l’Azztrong, puis il s’effondra, épuisé. L’ost spirituel s’évanouit avec son maître. »

Angazokri
arrêta de raconter et stoppa sa marche, fixant quelque chose devant nous. Je
regardai aussi et resta figé de stupeur. Le camp nain était en plein montage,
et nous venions d’y arriver.
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeMar 17 Fév - 20:25

Citation :
A moins que ça ne vous fasse rien que je n'écrive pas...
Les commentaires type auteur délaissé et incompris sont inutiles ici, Ulfedr.
Tu sais très bien que nous apprécions tes textes, même si nous ne les commentons pas beaucoup.
Ce dernier chapitre, pour sa part, est très bien écrit. La preuve, même moi qui ne m'y retrouve que laborieusement dans ce genre d'histoires, j'ai tout compris à la première lecture.


PS : Bon voyage, un certain nombre d'netre nous part en Grèce en mars...
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Ulfedr
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MessageSujet: Re: La saga du naufragé   La saga du naufragé Icon_minitimeMar 3 Mar - 23:47

Citation :
Les commentaires type auteur délaissé et incompris sont inutiles ici, Ulfedr.
Où ça ? Rolling Eyes

Pour ce chapitre, un petit ajout à la culture naine (c'est en partie pour la décrire que j'ai fait ce texte, d'ailleurs).

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Chapitre 5

Aux
abords de la crique où mouillait le fendeur de flots se trouvait la forêt. A
une dizaine de mètres de l’endroit où la rampe de débarquement touchait le sol, les nains avaient ouvert un large espace entre les arbres et commencé à installer leur camp. Il méritait à peine ce nom tant l’ouvrage était impressionnant. Il avait suffit du temps pendant lequel avait eu lieu l’entretien avec mon père pour que les étranges êtres débarquent les matériaux nécessaire à la construction et qu’ils assemblent ce qui ressemblait à une ferme allongée, au toit plat et de laquelle dépassaient des cheminées à profusion, qui pouvaient sembler au premier abord disposées anarchiquement mais quand on les observaient mieux, il semblait y avoir une certaine logique dans leur placement, et même une logique bien pensée. Le bâtiment s’allongeait sur une centaine de mètres et était encadré de dépendances où dormiraient les nains. Mais ce qui me surprenait le plus, hormis la rapidité de la tâche, c’était le fait que l’ensemble avait des étages. Comment cela pouvait-il bien tenir ?

Je jetai un coup d’œil à mes côtés et croisai le regard de Dalk, qui se rendit compte qu’il avait la langue qui commençait à sécher à force de rester bouche bée et qui s’empressa donc de la fermer. Derrière lui, Angazokri ne semblait pas étonné et même plutôt énervé. Je l’entendis grommeler tandis qu’il parcourut l’ensemble du regard :

-Ont fait ça comme des elfes…grmblh…T’en mettrai du ‘travail efficace, tu n’as rien à craindre’…grmblh…Suffit que je m’absente une chiure de moment…

Je contins un sourire en le regardant se précipiter vers un groupe d’ouvriers en train de riveter une plaque de métal contre un mur. Angazokri commença à engager une conversation animée avec un nain qui n’était habillé que d’un pagne et d’un tablier, à la barbe passée dans la ceinture. Le nain roux me fit sursauter en apparaissant brusquement et silencieusement à côté de moi et en parlant sans avertir :

-Sacré Okri ! Il a beau être l’bidouilleur le plus doué d’tout Noeulhn, il aura pas fini grand-chose. Attends que j’me rappelle de la suite d’l’histoire… Ah ! C’est ça ! Peortr qui unifie l’Île, donne la hache aux nains, les nains partent de l’Île. Mais avant ça, Peortr meurt de fièvre après avoir prophétisé le retour du bestiau dans not’ monde. L’était pris de convulsions et a dit : Kiyn’kh’ltain’dor, l’vrai maître de vot’ monde, reviendra. Dans un millénaire reparaîtra Foki et de nouveau sera unie à mon sang, alors r’naîtra le Prince Sombre et s’ra consumé vot’ monde… ou quequ’chose dans l’genre.
Les nains avaient pas compris comment pouvait reparaître une hache qu’est pas perdu, ils venaient d’la fabriquer. Mais l’bateau qu’a ramené tout l’monde a pété et y’a eu qu’une poignée d’survivants avec Gromthi d’dans. Et y’a deux cents ans, j’ai r’trouvé la hache dans une grotte gardée par un chtiot léviathan. J’me suis tout d’suite dit qu’elle était bizarre pasqu’elle trempait à moitié dans l’eau et l’était même pas rouillée. Du coup, j’l’ai amenée à Gromthi qui l’a reconnue. Pis il s’est rappelé d’la prophétie et a tout’suite financé une expédition pour ici. Moi, évidemment, j’avais plus qu’cette arme et tant qu’y a d’la baston au m’nu, j’sui partant. Alors j’suis v’nu…

Je restai un moment interdit, alors que je tentai de décrypter ce qu’il me disait. J’hésitait entre lui demander ce qu’il était exactement ou non, ne sachant pas comment cela serait perçu. Dalk coupa court à mes interrogations et demanda :
-Ah, d’accord. Si j’ai bien compris, vous venez seulement parce qu’il va falloir beaucoup se battre à cause de l’irruption d’un esprit de niveau supérieur dont le seul indice de l’imminent éveil est votre présence… Ben. Excusez-moi…Drengi, je crois que c’est votre nom ? Quel est votre métier, très exactement ?
-Métier ? tu dois vouloir parler d’à quoi j’sers, c’est ça ? Comment t’expliquer… Si y’a une grosse bête qui t’embête, t’appelle Drengi et t’as plus de bestiau. Tu vois ? T’as qu’à m’appeler l’tueur, ça ira. Chez nous, on parlerai d’un Drengi. En fait, on est plein chez nous à être comme moi : tout ceux qu’on cassé un d’leurs serments. Ils s’taillent la crête et ils partent tuer du monstre. Ils peuvent plus faire qu’un seul serment.
-Ils font vœu d’hermitage et s’expatrient ?
-Non, mon chtiot. On a tous fait vœu d’tuer les plus costauds des bestioles, jusqu’à en trouver une plus bourrine qu’nous. On fait vœu de mort, quoi…
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