A la (re)découverte d'un autre monde

Ils avaient enfin finit par lever le camp, et toute la petite troupe s'était mise en route.
A présent qu'ils étaient à hauteur du cours d'eau, ils montaient sur un pont pour le traverser.
Le fleuve n'avait pas de nom. Carmina trouvait que "Sans Nom" était un très bon nom. Il laissait l'endroit vierge de toute trace. Après tout, qui étaient-ils pour oser nommer les montagnes, forêts et fleuves?

La guerrière ferma les yeux et respira en douceur.
L'endroit l'emplissait d'un grand calme: le chant de l'eau claire et tumultueuse, le vent froid soufflant sur son visage et dans son cou, s'insinuant discrètement sous ses vêtements et jouant dans ses cheveux, la cime des arbres vénérables se dressant devant celle, plus loitaine, des montagnes solenelles...cet endroit pur de tout conflit entre deux factions, pur d'une guerre dénuée de sens, semblait lui crier qu'un autre mode de pensée était -de nouveau- accessible à tous.

En arrivant au fleuve sans nom, Louxira fut stupéfaite par sa beauté. Ce fleuve était si clair et si pur, une eau bleu translucide, une faune et une flore très belle également. Malgré le vent froid qui lui faisait bouger ses cheveux d'une manière naturelle, presque ... féérique, elle savait quelle ne faisait que passer, à son plus grand regret ! Non, il n'y avait pas à dire, cette endroit était magnifique !
Malgré ça, elle ne perdait pas le nord, elle s'approcha un peu plus de Carmina que maintenant elle connaissait qui semblait tout comme elle sans voix face au paysage. Elle voulut entamer la conversation puis finalement se résigna.

Contrairement à Mimi et Louxira, Tran'k porta son attention sur le pont en question qui avait éveillé sa curiosité depuis les collines. Son regard examinant les pierres polies. Un tel travail était forcément celui d'un homme. Plusieurs hommes mêmes. Des bâtisseurs qui avaient créé un moyen de traverser sûr et résistant. Ce qui signifiait qu'ils savaient que ce pont risquerait d'être emprunter plusieurs fois.
Or, personne dans Avalon ne se vantait d'être aller aussi loin dans la Presqu'île. Aucun groupe ne s'était rendu non plus jusqu'ici pour bâtir un quelconque pont dans le but de traverser de nombreuses fois le fleuve.
Premier indice.
Il était clair que les habitants de la Presqu'île en étaient les auteurs. Ce qui signifiait aussi que certains des leurs devaient se trouver dans Avalon même. Peut être même sous la bannière d'une des factions ?
Certes, il ne se souvenait pas avoir croiser d'espèce étrangère à celle présentes dans les terres... Cependant, les habitants pouvaient très bien être des elfes, vampires, ange, sorcier... Humains. Rien ne disait qu'ils étaient différents.
Rien ne disait non plus qu'une autre race ne pouvait être présente en ce territoire inconnu. A ce moment-là, ceux qui la formaient, devaient souhaiter rester dans cette Presqu'île. Tout simplement.

Se redressant, il rejoignit alors le groupe qui avait déjà traversé le fleuve pour finalement faire part de sa réflexion, quoi que résumé :

"Cette Presqu'île est bien habitée. Il y a de nombreuses chances que des représentants des espèces connues en Avalon, se trouvent ici. Comme aussi le fait que des habitants de cette terre, soient parmi nous. On ne peut non plus excluer la thèse d'une autre race. Celle-ci peut tout simplement vouloir rester dans leurs territoires. Il faudra tout de même rester prudents... On ne connaît pas leurs intentions. Ils peuvent être surpris de voir des visiteurs ici et réagir violemment. Ce n'est peut être pas pour rien que personne ne vient ici... Dans tous les cas restez sur vos gardes, j'ai autechose à faire que d'enterrer vos cadavres."

La démone ne fût pas étonnée par la découverte du Capitaine. Elle avait déjà entendue des dires, des histoires, comme quoi, dans la presque île, se cachaient des êtres non connus du peuple d'Avalon. On lui avait racontée des tas d'histoires, étant petite, au sujet de ces nouveaux êtres. Elle s'y était même préparée ! Elle était toute exitée à l'idée de rencontrer une nouvelle race. Elle espérait ou imaginait qu'ils seraient gentils, accueillants... Elle s'était déjà préparée son petit film.
Elle redressa sa cape qu'elle avait mis en bandoulière avec son petit Splach à l'intérieur et reprit son envol, pour admirer le paysage.
Faune, flore, face à elle s'étendait un magnifique paysage. Tous ces arbres qui semblaient danser face à eux, ces jolies fleurs qui donnaient un côté féérique à l'endroit. Tout ceci l'émerveillait. Et elle se jura, qu'une fois l'exploration terminée, elle retournerait dans ce magnifique endroit.

Carmina haussa les épaules: tout ceci ne l'étonnait guère. Effectivement, quelqun avait du construire ce pont, surtout aux vues de ses dimensions et de sa solidité (il devait être bien plus vieux qu'elle...) cette idée l'avait bien effleurée, mais pour elle, c'était de moindre importance que le paysage nouveau qui s'ouvrait à elle.
Après tout, si on détenait quelques minces données sur la presqu'île, ce ne devait être pour rien...
De plus, très honnêtement, pour le moment les peuples qu'elle n'avait pas encore rencontrés l'interressaient moins que les pierres, les reliefs, le plantes ou les animaux qu'elle voyait au moment présent, là, devant elle.
Elle avait comme le sentiment qu'elle risquait de faire quelques découvertes interressantes dans ce climat hostile.