Banquet d'Halloween [X]

Nyx avait finalement décidé que le moment était venu. La Déesse s'était approchée des tables après avoir principalement visité les animations disponibles dans la salle et discuter avec d'éminents esprits sur la situation actuelle.
Puis claquant des mains comme à son habitude, elle se rendit à sa place, président la tablée des Unseelie, alors que du côté des Thuatha le fauteuil attendait sagement sa soeur qui était pour l'instant retenue par quelques questions de ses fidèles.

"Halloween va bientôt toucher à sa fin. Il est temps de clôturer chacune des activités et de débuter le grand banquet d'Halloween. Je vous invite donc tous à prendre place. N'oubliez pas que, suite à cela, le concours de cosplay se déroulera. Je compte sur votre participation.
Merci à tous."

Et elle s'assit, suivit de bon nombre de sa garde personnelle puis des Unseelie et Thuatha qui s'éloignaient des animations. Alors que les plats apparaissaient peu à peu dans les plats dorés (Pas d'argent pour les loups-garous).

Kaliko fut fort déconvenue d'avoir à se relever. Elle assura son équilibre sur ses talons très hauts et très fourbes après avoir décroisé les jambes, lissa à nouveau sa minijupe et se leva dans un froissement de tissu - nappe en soie, veste en aciore.
Elle entortilla une mèche de cheveux autour de son index, signe d'indécision, puis se décida à marcher jusqu'à Darsha - à l'autre bout de la pièce et de la table - qui semblait passablement éméchée et braillait son nom ainsi que celui d'Unknow.
En effet, le regard de la voleuse était troublé par l'alcool qu'elle continuait à boire entre deux paroles sans queue ni tête. Elle semblait avoir du mal à articuler. Cela donnait "Kakilo... lo... Kokali... Kakilooooo !" ou "Unnnnn no ? no ko do ? ni do mo ko !". Puis la voleuse se lançait dans des éclats de rires assez tonitruants. Kaliko se stoppa non loin d'elle, prenant garde de laisser un mètre entre Darsha et elle, au cas où la voleuse décide de recommencer à se baffrer, créant un halo de relief de nourriture voltigeant autour d'elle et bien capable de tacher la veste immaculée de l'elfe.
Kaliko articula, comme l'on parle aux petits enfants :
" - Oui Dar-sha ?"

Unknow Kodomo arriva enfin une boule au ventre elle n'en pouvait plus, elle se disait qu'elle ne faisait pas le poids face au autre mais rien n'était impossible.
La magicienne monta sur la scène après que Darsha soit descendus et regarda loin devant elle, face au peuple qui était là. Unknow était là, debout et ne pouvait s'exprimer le stresse l'avait gagné encore une fois dans sa vie. Elle baissa la tête et souffla profondément.

Elle se mis en garde et sortie deux magnifique lames bien aiguisée ; Elle croisa les deux lames face à elle, mais juste avant de montrer de quoi elle était capable, elle avait demandée à son petit Djinn de bien vouloir se transformer en un être 2 fois plus grand qu'elle est de combattre contre la magicienne, soit. Unknow commença à attaquer majestueusement, on aurait dit qu'elle glissait sur le sol tellement ses gestes était correctement synchronisé. Puis, afin de terminer en beauté elle acheva l'invocation d'un tire dans la tête à l'aide de son petit pistolet qui était accrochée à la ceinture.

Avant de descendre de la scène elle conta un petit récit sur la vie des pirates solitaires qui, autrefois, pillait les navires qui venait à croiser leurs chemins. Il existait beaucoup d'être horrible sur les océans, mais les plus terrifiant était les pirates. C'est eux qui on les plus belle histoire des océans, entre barbe rouge nommé le Démon des Caraïbes sui semait la terreur sur les 7 mers au temps de la flibuste...
Lorsque Unknow eu terminé son petit passage d'histoire elle s'inclina et descendit.

Une fois qu'Ellisabeth se fut rassise sous les applaudissements, Kaliko se leva, avec une lenteur étudiée. Elle garda le regard fixe, un sourire en coin accroché sur ses lèvres, et marcha à un rythme régulier jusqu'à l'estrade, se déhanchant légèrement. En passant près de Darsha qui affichait un sourire fier, elle murmura "Je te rappelle que malgré mes difficultés à m'exprimer... je te bats dans les deux concours d'écriture et de poésie."
Elle monta en trois claquements de bottes, puis s'arrêta, et, toujours avec cette lenteur étudiée, déboutonna sa veste queue-de-pie en aciore pour laisser apparaître un corsage bleu nuit. Comme par magie, sa minijupe tomba elle aussi et un pantalon noir apparut en dessous, pour couvrir le mince espace de peau présent entre la fin de ses cuissardes et celle de son corsage. Un poignard court mais affûté était plaqué contre chacun de ses poignets, se découpant nettement sur les gants d'une blancheur immaculée...
Elle rejeta ses cheveux en arrière, et s'immobilisa bien en face de son public.
Tous les regards étaient rivés sur elle maintenant, et plus particulièrement sur son déguisement qui n'évoquait rien à personne.

"- Je n'ai pas terminé mon histoire d'Halloween. Maintenant, vous connaissez la signification de cette fête... mais pas d'explication à la coutume des enfants d'aller sonner à chaque porte demander des friandises, non."

Elle marqua un silence, les regardant la regarder.

"- Lorsque les elfes apprirent la naissance du bâtard, et le fait qu'il ait été récupéré, la première idée qui leur vint fut d'étouffer l'affaire. Peine perdue... Alors Ellesméra, la dernière reine elfique, envoya son escorte sonner aux portes de Tirn Ail, fouiller chaque maison, chaque cave, chaque alcôve et chaque grenier à la recherche du demi-elfe. Avec ordre de ne pas hésiter à détruire quiconque s'opposerait à cette recherche ou ébruiterait le fait qu'il y ait des elfes en villes.
Plusieurs nuits d'affilée, le sang coula. On ne retint que la date du 31 octobre, car c'était celle de la naissance du bâtard et que les massacres s'étendirent du début des frimas de Novembre à l'aube du mois le plus sombre, celui de Décembre..."

Elle se releva, tendant tous ses muscles, un sourire fier aux lèvres.

"- Avec l'aide d'Haydée, j'ai pu reconstituer l'uniforme de cette escorte meurtrière, habillée aux couleurs de la nuit pour se couler dans l'ombre.
Pour les rescapés, ceux qui ne s'opposèrent pas à eux, ils restent figures de cauchemar jusque dans nos mémoires, près d'un millénaire plus tard... D'où les déguisements qui se voudraient effrayants de tous ces enfants en quête de bonbons, la nuit d'Halloween..."

On voyait , appuyée contre le buffet garnis d'innobrables mets plus alléchants les uns que les autres , une silhouette à la chevelure de feu , lisse , soyeuse , refléttant les flammes vascillantes de bougies environnantes d'ordinaires si entortillés , emmêllés voir même de véritables lianes capillaires . La main droite d'Haydée caréssait le corps fébrile de son serpent , accroché à son poignet . De son regard noir , sombre , elle observait chaque réaction de la petite bestiole mortelle sous sa peau de fée si glacée quand soudain , la bête se rétracta , redevint un simple bijoux au poignet trop fin d'Haydée . Il avait sentit la présence de Kaliko sans doute ... Les yeux de la jeune fée s'éclaircirent et fixairent le fond de la salle , étouffante salle ou tant de monde profitaient du banquet , sauf elle. Haydée n'aimait pas se mêller à la foule , elle ne savait jamais trop quoi dire... Restant de marbre et immobile , elle fixait droit devant elle , telle à une statue trop sale , trop cireuse , de par sa peau matte de batarde comme on dit... Ses ailes la brûlaient , alors elle murmurra d'un ton assez soutenu pour que Kaliko l'entende un :

-Elfe , approche ... Il faut que nous ayons une discussion avant la fin de ce banquet , s'il te plait . Ne déviant en aucun cas son regard .

L'elfe en question se coula jusqu'à Haydée comme un morceau de nuit, ramassant sans s'arrêter ses vêtements tombés au sol.
Arrivée devant son amie, elle la fixa de ses yeux de glace, un peu tristes, la voix rauque de la jeune fée résonnant encore dans sa petite tête vide d'elfe.
" Oui Haydée ?"
Le visage de la sauvageonne rousse avait quelque chose d'inquiétant et de somptueux à la fois à la lueur vacillante des bougies. Quelque chose de faible et de fort, d'amer, quelque chose de puissant et d'oublié, de fané. Que se passait-il ?

Haydée fixa son regard noir dans les yeux de la jeune elfe , si pétillante , souriante et pleine de vie . Elle devinait les questions bouilloner dans l'esprit de Kaliko et , n'eut qu'une envie , la prendre dans ses bras .Mais ses bras , son corps ne réagissaient pas , alors non , pas d'étreinte , pas cette fois en tout cas .Qu'elle était belle , cette elfe . Elle pourrait jouer avec la lune , si charmante , si belle à voir , on aurait cru voir une étoile plus brillante que jamais .


-Demain, à l'aube , il faudrait que tu fasses danser tes mots , comme sur tes poèmes , à la cabane au coeur de la forêt de Brocéliande . J'ai à te montrer un filtre aphrodisiaque qui n'est pas vraiment au point , il me manquerait juste cette formule , tu vois?

Baissant la tête cette fois , Haydée murmurra quelques avoeux

-Je...J'ai envie d'être une vraie fée ce soir .


Haydée , vêtue d'une longue cape carmin , se glissa avec élégance sur scène , laissant l'elfe derrière elle . Ses pas étaient lents , la tête baissée , Haydée fixaient chaque partie du sol , cachant son visage toujours et encore . Les regards de la salle entière dévoraient la jeune fée , drapée comme un volgaire sac à champignons bas de gamme . Levant la tête , fixant droit devant elle , elle laissa tomber lourdement la cape de roses fraiches à ses pieds , déployant d'immenses ailes blanches et scintillantes au dessus d'elle . Ses yeux tournèrent au vert , puis au bleu , puis au gris et enfin au blanc . A présent , sa peau luisait de par les inscriptions illisibles inscrites sur son corps par on n'sait qu'elle moyen . Haydée était nue , son corps frigide et son serpent se réveilla avec une élégance naturellement sauvage . Il jouait autour des cicatrices de la fée , se frayait un chemin sur le corps d'Haydée , la laissant frissonner . Puis , le regard d'Haydée devint plus doux , joueur , et elle lança un

-Alors , tu viens Kaliko? Un rappel de la sorte ne se reffuse pas . Souriant si rarement ,elle en choqua son amie

Kaliko suivit Haydée du regard d'abord, alors que la fée s'avançait sans exubérance, comme une ombre, presque lâche, loin de toute cette beauté qu'elle portait en elle et était pourtant capable de déployer...
Mais la voyant ôter ses vêtements sans un regard, comme si l'assemblée présente à table n'existait plus, ne la voyait pas... alors que chaque regard était fixé sur son corps nu où son serpent, éveillé à nouveau, glissait, passait et repassait, en spirales anonymes et indéchiffrables. Ses yeux étaient entièrement blancs désormais...
Kaliko courut et fut, en quelques foulées de ses longues jambes, à la hauteur de son amie. Ses dagues volèrent maladroitement, la droite déchirant les lacets de son corsage, la gauche tailladant le côté de son pantalon, la laissant vêtue uniquement de ses cuissardes et de ses longs cheveux, dos au public, face à Haydée.
Alors elle attrapa la fée dans ses bras, la serrant contre elle comme pour tenter de la réchauffer, elle glacée, contre sa peau plus brûlante que jamais.
"- Je.. Je te promets, mes mots danseront demain, au fond des bois, avec toi, pour toi, petite soeur..."

Et la foule chuchotta . Choquée , surprise? Les yeux d'Haydée redevinrent noir comme la nuit. Elle se retira des bras de son amie , émue . Les fées ne doivent avoir absolument aucune faiblesse , aucun sentiments , du moins pas elle , pas Haydée . Alors elle s'en alla de ces regards collants , qui lui écorchaient la peau et pour la première fois , laissa ses ailes au vent , se déployant à s'en arracher la peau du dos . Comme si personne ne posait son regard sur son corps nu , sur son déhanché de sauvageonne ni sur les caresses saccadées de la chevelure de la fée rebondissant au même rythme que les battements de son coeur , tantot lent , tantot si fort qu'elle en oubliait de respirer elle se rapellait à chacun de ses pas de ne pas ébranler son regard de glace , droit devant elle ni de s'empourprer à la moindre remarque gênante .

Une fois à l'exterieur , Haydée s'emplit les poumons d'air . Les nuages d'Halloween sentent toujours la braise mêllée au caramel . La fée n'avait aucune envie d'apprendre le gagnant de ce concours , ni de rentrer à nouveau s'éxhiber devant toutes ces personnes . Alors elle passera le reste de sa nuit à écouter les bruits nocturnes la bercer sans jamais l'endormir .

Une fois qu'Haydée se fut envolée comme un songe loin de toute cette agitation, Kaliko se faufila dans les rideaux sombres du fond de la scène, récupéra ses sous-vêtements cachés dans ses cuissardes légèrement évasées, les remit, attacha ses cheveux en chignon lourd tombant sur sa nuque où quelques gouttes de sueur dûes à la fièvre perlaient, et s'assit dans l'herbe. Contemplant, l'air rêveur, les étoiles mouchetant le ciel, elle constata qu'il était plus de minuit. Elle avait rendez-vous dans Brocéliande avant l'aube... Alors Kaliko se releva, sprinta jusqu'au premier arbre venu, le gravit à toute vitesse, et d'une voix rauque, psalmodia les mots qui feraient venir sa jument, ces mots que le vent porterait, loin, tellement loin d'elle, au château de Dana...
Des heures passèrent mais Quelle'Idée finit par paraître, discrète pour une fois, ses flancs baignés de sueur brillant au clair de lune.
Kaliko sauta à bas du cèdre et se hissa avec douceur sur le dos de sa jument, qu'elle mit au pas, chuchotant à l'oreille de sa monture
" -Tu connais le chemin, ma belle, et nous avons tout notre temps. "