philosophe amateur

Je profite de mon retour pour poster ce jeu qui n'en est pas un. Postez ici vos problèmes philosophiques. Chacun peut répondre aux autres et nous parler de son propre thème. Je commence donc par le thème de notre existence (suicidaire s'abstenir)

En effet nous n'existons pas. Un scientifique a calculé que si la terre avait un an, l'homme apparaitrait le 31 décembre à 11h50. Nous ne sommes que poussières dans l'écoulement du temps. Lorsque nous mourront, nous nous effaçont. Le seul moyen de survivre est de sortir. Ce qui nous permet de passer la mort, c'est le souvenir que nous laissons aux gens. Nous n'existons qu'à travers eux. Cette dame que vous avez vu ce matin est peut être morte sans que vous le sachiez. Toutefois, elle continue d'exister car vous vous souvenez d'elle. Voilà ce qui m'effrait dans la mort. La peur de disparaitre. Que toute une vie, d'expériences, de souvenirs et d'émotions se dissipe en un instant, comme on étaint la lumière. Voilà ce qui nous pousse à nous lier aux autres.

Après avoir étanché mon cafard en ayant pourri la vie des autres je vous souhaite une bonne journée.

Personnellement je ne me lie pas aux autres par besoin d'être reconnue, non. Je ne me soucie pas de ma mort qui ne me semble être qu'une étape, je ne me soucie pas de la terre et de ma durée de vie à l'échelle atomique car après tout ça n'a aucune incidence sur ma vie quotidienne. Je suis, où est le problème ? Je ne rêve pas de mon nom gravé dans le marbre ou que mon nom soit connu, je vis par rapport à moi-même et pas par rapport à une mesure qui n'est pas naturelle puisqu'inventée par l'homme et donc pourquoi pas fausse, ni aux autres qui ne sont jamais des exemples. Chacun est et voilà. Le regret, l'amertume, sont inutiles. Il est bon de prendre conscience mais pas de s'apitoyer. Si la vieille dame est morte, c'est une continuité, c'est dans l'ordre des choses, et même si c'est triste, s'apitoyer est inutile.
Je ne sais plus quel philosophe l'a dit mais ça clôt ce post pour moi :
Quand je me regarde je me désole... quand je me compare, je m'admire.

J'avais en effet vu ce calcul du "31 décembre" quelque part, mais je n'en avais pas ressenti une grande émotion. C'est vrai aussi que ce n'était pas dans le cadre d'une réflexion sur l'existence de l'Homme.
J'expose tout de même mon point de vue. Le fait que l'on se souvienne de moi après ma mort me paraît important, mais à petite échelle : mes amis, mes enfants éventuellement, sur une, deux, voire trois générations sur un arbre généalogique. Mais plus...d'abord ça ne me paraît pas possible, et puis - même si je doute que notre "conscience" devienne quelque chose après notre mort - ça ne me paraît pas vraiment important.
Ce qui me paraît plus essentiel, c'est de vivre comme on l'entend tant qu'on peut. Par exemple, je trouverais dommage de mourir avant d'avoir atteint l'âge adulte, avant de me marier ( si tant est que je me marie un jour...), avant d'avoir fait telle ou telle chose, d'avoir rencontré telle ou telle personne. Voilà ce qui est important à mes yeux.
"Je ne veux pas mourir, j'ai encore plein de choses à faire" serait un résumé assez fidèle.

Sur ce je vous laisse, chers amis sportifs.

La mort me fait parfois peur pour les raisons que tu as énoncées, mais...
En général, lorsque j'ai peur de la mort, c'est plus l'idée de sauter dans le néant. Ne plus avoir conscience de moi même. Perdre toute mes données, perdre mon âme et mes sentiments... pour l'éternité.
Toutefois, après des années et des années à en trembler et en pleurer la nuit, je prends maintenant ça avec plus de philosophie:
En fait, selon les moments, je vois ça différemment.
Déjà, la mort fait partie de la vie.
C'est irrémédiable.
Et mort ne signifie pas nécessairement fin.
J'ajouterais également que le temps comme nous le percevons est une notion humaine.
Tout est relatif.
Pour moi, le temps dépend aussi et surtout de la manière dont nous le percevons.
Bref. Des fois je me dis qu'il y a peut être quelque chose d'autre après la mort, qui sait?
Des fois je me dis qu'il n'y a rien et qu'il ne sert à rien d'y penser.
Des fois je me dis que nous sommes partie intégrante de la nature, et que mourir est dans l'ordre des choses puisque cela permet à d'autres de vivre.
Bref...mais je dois tout de même avouer que je continue à redouter ce moment.
Mais surtout, ce qui me fait le plus peur, c'est de mourir en ayant des regrets.
Regrets sur tout ce que je n'ai pas pu faire, regret sur tout ce que je n'ai pas osé...
Et c'est la même peur lorsque je vois quelque chose se finir: la peur des regrets.
C'est pour ça que, comme Darsha, je dirai: vivons peut être peu, mais vivons, en tous les cas, bien.
Je ne veux pas non plus dire "no future", mais disons que tout est dans l'équilibre.
Je veux avoir mené une vie intéressante et intelligente.
Je veux mourir fatiguée, mais heureuse, en ayant le sentiment d'avoir accompli ma mission.
C'est tout.

Lorsque je n'ose pas faire quelque chose je me dis "je n'ai qu'une seule vie"...et en général, ça me motive.