Béguin [~]

Tout à coup, la démone déboula dans les dortoirs. À cette heure, ils étaient vides. Osi était venue troubler ce silence. C’est cheveux attachés en queue de cheval s’étaient défaits dans sa course. Folle pouvait-on dire. Celle-ci avait courut pratiquement toute la longueur du palais pour arriver jusqu’aux dortoirs, essoufflée. Que lui était-il passé par la tête ? Elle ne le savait pas elle-même. Son cœur battait encore à toute vitesse. Pourquoi avait-elle réagit ainsi ? Il paraissait peut-être repoussant, mais ce n’était pas une raison pour s’enfuir. Son image envahissait son esprit. Deux très longues cornes recourbées jusqu’au dessus de sa tête, de longs cheveux noirs reflétant la couleur de l’ébène, une musculature imposante qui se caractérisait même sur ses ailes, un tatouage vert effrayant… Et il ne cachait son apparence que par un pagne, fier de ce qu’il était. En se comparant, la démone paraissait frêle et sans défense. Elle ne semblait rien à côté de lui.
Et Osi se prenait à rêver. Pourquoi avait-elle fuit ? Son cœur avait cogné tellement fort qu’elle n’avait put que fuir ?

« Cloche qui cogne contre un cœur ! »
La démone ne se comprenait plus. Voilà qu’elle pensait à voix haute, qu’elle criait. Elle avait bien changé depuis son arrivé. Était-ce un nouveau bouleversement annoncé ?
Son cœur battait encore. Maintenant, elle avait compris : elle était amoureuse.
D’un seul regard. De ses yeux verts qui n’exprimaient rien. Ses yeux verts, froids. Et elle, de ses sombres yeux marrons. Qu’avaient exprimé ses yeux lorsqu’elle avait croisé l’émeraude des siens ? De la crainte ? De la haine ? Du mépris ?... Elle ne savait pas.
Elle angoissait. Qu’avait-il pu penser d’elle ? L’avait-il seulement remarquée ?
Elle se mit à penser à voix haute :
« Autour des tréfonds obscurs,
Mon cœur pleure sans mesure.
Émeraudes du chaos,
Écartez-moi de vos eaux !
De ce chagrin je me noie.
S’en est trop pour moi,
Mon cœur explose
De tant de choses.
Mon âme est sans murmures…
Qui donne cet éclat dur ?
… »
La démone se stoppa, elle venait de remarquer que la porte s’était ouverte…

[[Hum, je me suis permis de créer ce sujet, William. Je me suis dit : « Un démon pour une démone, ça le fait. Et puis, c’est qu’il s’investi bien et qu’il écrit bien ! »… Enfin voilà, j’ai donc pensé que mon perso pouvait tomber amoureuse de ton perso. Elle peut être amoureuse du tient sans pour autant que le tient soit amoureux de la mienne. Ou il peut l’aimer lui aussi^^ Ça peut aussi être un amour passager seulement parce qu’elle a était impressionnée par la carrure du démon… Enfin à définir. Si ça ne te conviens pas, ben soit je supprime mon message, soit c’est mon perso qui délire.^^
Et puis, attend que ton inscription soit finie (c’est à dire que Nyx t’ait répondu à la salle du conseil), avant de répondre (si tu le veux).
Mid et Darsha (ou d’autres), si vous voulez répondre, vous pouvez, puisque ma fin est ouverte et que n’importe qui pourrait rentrer.
Pourquoi pas toutes les démones (voir toutes les filles^^) du palais qui se disputent William ?^^]]

_ On pense à voix haute, maintenant, Osi ? dit une voix, ironique.

La voleuse poussa la porte, entra dans le dortoir d'un pas nonchalant et s'adossa contre un mur, les bras croisés et les yeux fixés sur la démone.
Un petit sourire en coin aux lèvres.

_ Tu devrais crier un peu moins fort, il n'y a pas que des filles ici, tu sais ? continua-telle. Mais dis moi, pourquoi cette...Mmh...envolée lyrique ?

Darsha était particulièrement amusée de la situation, même sans en connaître les détails. La froide et sèche Osi, Osi qui n'aimait pas l'agitation, Osi qui n'accordait son affection qu'à ses chevaux chéris...en train de déclamer des vers, des vers romantiques qui plus est, à pleine voix et au beau milieu du dortoir des Unseelies...
Il y avait de quoi s'amuser.
La jeune fille réprima tout de même son envie de pouffer de rire. Vu son état de confusion, la démone aurait encore moins apprécié que d'habitude que l'on se moque d'elle. Et puis, après tout, elle-même n'avait rien à dire...quoique, elle savait se montrait discrète sur ce qu'elle ressentait, si bien que personne ne savait rien - le principal concerné n'en avait d'ailleurs su que le strict minimum avant de...
Bref, elle s'éclaicit la gorge, sollicitant la réponse d'Osi...

Confuse, Osi agrippait une mèche de ses cheveux en l’entortillant autour de ses doigts. Le feu aux joues, elle recula et s’assit sur son lit. De honte, elle eu envie de s’enfoncer sous le lit. Mais ce n’était pas possible, alors elle se mit en tailleur et posa son oreiller sur ses jambes pour pouvoir mieux se contenir dessus. Elle maltraitait le coussin qui ne ressemblerait bientôt plus qu’à un chiffon.
Elle n’osait pas regarder Darsha dont elle avait de suite reconnu la voix. D’ailleurs, elle culpabilisait de s’être faite prendre ainsi, mais elle estimait tout de même la chance qu’elle avait que ce fut Darsha.
Celle-ci attendait toujours. Elle se racla la gorge une deuxième fois.
Alors, sans regarder la voleuse, elle lui donna pour seule réponse un « hum » étranglé. Elle fit ensuite mine de continuer une lecture qui était posée sur son chevet, calée entre le coussin et la tête du lit.

Darsha eut un petit rire. Nerveux.
Elle fit un bond en avant, prit appui sur un des montants du lit et chipa le livre sous le nez de la démone. Que c'était pratique d'être une voleuse dans ce genre de situations...ah...pourquoi se compliquer la vie alors qu'il était si simple d'agir ainsi ? Pensa-t-elle furtivement.
Puis elle se jeta en arrière et reprit sa place contre le mur, jouant distraitement avec la couverture du livre. Elle adressa un - grand - sourire plein de dents à Osi et lui dit, simulant le ton de la confidence :

_ Dis moi tout...

La démone n’avait pas eu le temps de réagir, elle vit avec regret le marque page glisser au sol. Dommage, elle venait de perdre la page. Elle regretta que son amie soit une voleuse. Toujours aussi rapides à agir.
Voilà maintenant que cette dernière cornait la couverture de son livre. Son roman à l’eau de rose préféré. Mais heureusement, elle ne le remarqua pas, trop occupée par ses pensées.
Elle était maintenant sûre que son amie ne la lâcherait pas avant qu’elle n’ait tout avoué.
Mais celle-ci cherchait un nouvel échappatoire. Elle pouvait trouver une raison pour sortir du dortoir et vaquer à des occupations diverses, mais là, la voleuse la suivrait au point qu’elle irait faire les box avec elle. Il fallait donc trouver une solution en restant ici. Remarquant que Darsha attendait déjà une réponse depuis un petit moment elle prit la première réponse qui lui vint à l’esprit :
« Je peux me coucher s’il te plais ? Je suis fatiguée. »
Et elle se glissa sous les draps, habillées, en regardant avec appréhension le soleil qui était haut dans le ciel, signe que se coucher n’était pas vraiment un bon prétexte pour éviter une conversation un peu trop gênante avec son amie…

Faisant toujours tournoyer le livre entre ses doigts, la voleuse poussa un profond soupir d'exaspération.

_ Ecoute moi, Osi, je ne suis pas devin, ni voyante, ni Déesse, ni même très perspicace dans ce genre de cas. Alors j'aimerais beaucoup que tu me dises ce qui te met dans cet état, faute de quoi j'irai annoncer à Nyx que, malheureusement, sa palefrenière en chef est trop perturbée - pour des raisons inconnues - pour faire la différence entre le jour et la nuit et que par conséquent elle n'est plus apte à la servir correctement.
Ca te va ?

Elle eut une moue boudeuse et referma d'un coup sec le livre. Comme son titre - Dans les feux de l'Orient* - ne lui disait rien, elle le jeta sur le lit de la démone.
Puisque c'était comme ça, elle ne bougerait pas tant qu'Osi ne lui aurait rien dit. C'était égoïste de sa part, d'accord, mais elle était une voleuse et assumait. Les voleurs, par définition, ne donnent rien en échange de ce qu'ils veulent...quoique, si Osi, y tenait - et vu qu'elles étaient à peu près des amies - elle pouvait faire une exception.
Une petite exception.

_ Bon...si tu me dis ce qu'il y a, je répondrai à une de tes questions sur moi. Si tant est que tu te poses des questions...ce dont je doute. Bref, Osi, réponds moi ou je vais sur-le-champs voir Nyx...

*[[ Dédicace à Louxira, Mid', Kaliko et Nyx]]

Tenant son allure faible pour faire le tour du palais, William sentait l’air frais caressait son visage. Dehors quelques créatures du chaos rodaient tenant leur poste de garde. Il observait le démon d’un œil étrange. S’attardant trop sur les environs extérieur, le jeune démon décida de mener sa recherche à l’intérieur de l’établissement. Maintenant, le soleil se levait commençant son ascension vers le cieux. Une nuit de passé sous le ciel étoilé ne fit pas tant de mal que ça au démon apaisant un peu son caractère. Il pencha d’un côté pour faire demi-tour. Frôlant de son aile gauche les fenêtres des dortoirs, il arriva rapidement de nouveau vers les imposantes portes du palais gardés par d’autres gardes. A l’atterrissage, le démon sentit une douleur intérieur le percutant. Celle-ci le fit trébucher, et il tomba au sol. Il roula sous la douleur crispant ses membres involontairement. Un épais rideau de lumière verte apparut du néant se formant tout autour du démon cachant toute visibilité aux autres personnes. Entre temps une voix se mit à résonner dans les pensées de William:

« Pour les premières fois, les douleurs sont terrible pour toi, pour ton corps. Mais au fur et à mesure, les douleurs se feront moins violentes car tu t’y habituera. Plus tard … quand nous ne formerons qu’un, tu te transformera à volonté, quand je serai sur que tu saura parfaitement manipuler ta seconde apparence. Mais pour l’instant je ne te laisserai cette apparence que dans les moments nécessaire… Maintenant, continue ta route. »

Le rideau de lumière vert disparut un peu laissant comme seul vision pour les autres personnes un jeune homme à la chevelure blonde, aux oreilles plus courte, aux yeux rouge, portant des habits cette fois-ci, avec une légère armure en forme de griffes autour des côtes. Une force invisible vint soulever le corps du jeune homme le posant sur ses deux pieds.

Ne cherchant pas à comprendre, il se mit à avancer vers les portes gardé par deux gardes à la musculature imposante. Certaines personnes semblaient intrigués par le phénomène qui venait de se présenter devant observant William avec perplexité et d’autres semblaient totalement désintéressé. Il avança dans les couloirs et depuis sa transformation, il ressentit de la fatigue, alors il décida d’emprunter le chemin menant aux dortoirs. Ne ressentant qu’une légère fatigue pour l’instant, il avança tranquillement prenant quelques repaires pour mieux ce repérer. N’ayant aucune affaire sur lui, il n’aurait rien à cacher d’important pendant son sommeil.

Au bout de quelques minutes il arriva tranquillement devant une porte menant au dortoir. Il ouvrit celle-ci avec une légère nervosité à son habitude et il pénétra dans les lieux faisant face à un immense dortoir. Quelques lits étaient installé de manière à ce que leur occupant puisse profiter d'un plus grand confort.

En ouvrant la porte, deux personnes occupés déjà les lieux. Il avança tranquillement dans le dortoir ne faisant pas attention aux deux filles présentes dont l’une des deux qu’il connaissait déjà. Il arriva devant un lit ou il posa délicatement ses fesses. Il ne regarda pas les deux filles ne voulant pas les déranger dans leur conversation et il s’installa sur le lit à côté ventre face au plafond remettant une mèche blonde en place génant sa visibilité. Il préférait garder ses yeux ouverts pour observer le plafond le temps de s'endormir.

La démone n’eu pas le temps réfléchir à la proposition de Darsha. La porte venait de s’ouvrir, quelqu’un entrait.
Elle émit un grognement et se cacha sous la couverture. L’étranger eu le temps de remarquer qu’il venait de couper la conversation… qui n’avait pas vraiment débuté. C'était une chance...

Osi n’avait pas eu le temps de voir à quoi ressemblait la personne qui venait d’entrer. Elle n’avait donc pas remarqué qu’il s’agissait d’un des membres de la gente masculine et que celui-ci était entré sur le territoire féminin. Elle avait juste son cœur qui avait recommencé de s’emballer. Elle trouvait cela d’ailleurs étrange. C’est alors qu’elle remarqua une nouvelle présence. Serait-ce lui ? Cela paraissait improbable, si c’était le cas, Darsha l’aurait déjà dégagé…
Pourtant, elle le sentait, c’était lui. Son cœur le lui disait. Elle se tassa alors un peu plus au fond, sous ses draps, quitte à mourir affixée.

Pourquoi était-elle toujours autant poursuivie par la malchance ? À une heure où les dortoirs sont sensés être déserts, son amie la rejoint et le démon qu’elle souhaite le plus éviter se rapproche bien trop près. Était-elle maudite à ce point que personne ne puisse lui ficher la paix dans un moment aussi douloureux et dans lequel on préfèrerait être seul au plein milieu des ruines de Petralk que de fêter un grand événement avec tous ceux que l’on aime.
Tremblante au fond de son matelas elle s’énervait maintenant contre tout Avalon. Son bras gauche en faisait d’ailleurs les frais. Le moindre ocrde qui s’approcherait finirait dans l’Aù-delà et n’en reviendrait plus.

[[William, il me semble que ta description du dortoir ne correspond pas tout à fait avec les précédentes descriptions. Regardes ici pour prendre exemple et modifier ce qui ne va pas.]]

Adossée au mur, la voleuse vit le démon lui passer devant sans se soucier d'elle et aller sans un mot s'affaler sur un lit. Qui, soit dit en passant était celui de Midnight. Le sang de Darsha ne fit qu'un tour.
En effet, ils se trouvaient dans la partie du dortoir exclusivement réservée aux femmes. Ce qui était bien signalé par un parchemin placardé sur les paravents séparant les dortoirs en deux parties.
Paravents mis en place par Darsha à cet effet. De plus, Osi venait de se terrer sous les couvertures, apparemment très perturbée par l'entrée de ce type.
On comprend aisément que la voleuse n'apprécia pas du tout - mais alors pas du tout - l'intrusion du démon.
Elle se jeta sur lui, l'empoigna par le col et le souleva brutalement du lit sur lequel il s'était allongé. Il touchait le sol, étant un peu plus grand qu'elle, mais elle le souleva tout de même à bout de bras et plongea son regard dans le sien, plissant les yeux d'un air menaçant.

_ Il me semble avoir écrit que le premier mec qui s'approcherait finirait dans l'arène...ce n'était pas suffisament clair, monsieur Hetzel ?

Quelque part, dans un sombre recoin de sa - mince - morale de voleuse, quelque chose la retint de mettre un paire de baffes à l'intrus. Mais elle n'en avait pas été loin.
C'était un nouveau venu, il ne pouvait pas tout savoir, évidemment. Et en tant que Garde, elle devait éviter d'agresser elle même les nouvelles recrues. Elle soupira et se détendit un peu.
Toutefois, elle ne le lâcha pas et continua, sur un ton légèrement moins menaçant :

_ Je te demanderais de bien vouloir sortir d'ici sur-le-champs.

Et sur ces mots, elle le lâcha et s'écarta de lui, l'air sévère.

Au moment même ou le sommeil s’emparait de la conscience de William, les yeux se fermant, il sentit une force le tirer par le col. Il fut sortit du lit et mit debout face à Darsha. Brusqué de la sorte n’était pas une chose qu’aimait William. Étant dans un état de fatigue légèrement profond, il ne réagit pas sur le coup, mais avant qu’il ne bronche une voix aiguë siffla dans ses oreilles. Toujours la même voix du démon.

« Ne fais rien! Malgré ta force physique plus importante que Darsha, tu n’arrivera pas à vaincre. Elle a largement plus d’expérience que toi et saura venir à bout de tes capacités rapidement sans que tu ne puisse agir. Laisse la faire et laisse la s’exprimer, le seul moyen de lui répondre et de ne rien dire de provoquant. »

N’aimant d’être traiter d’une telle manière, un élan de rage commença à bouillonner en lui. Elle se mit à le fixer d’un air menaçant, mais le jeune homme rivalisa de son regard de braise ne voulant pas se laisser faire. Elle plissa les yeux et tout se mit à cogiter dans la tête à William, puis d’une mine dégoûté après réflexion il vint passer une main sur son visage pour ne rien dire et contenir sa rage. Puis d’un ton imposant, la jeune voleuse dit:

_ Il me semble avoir écrit que le premier mec qui s'approcherait finirait dans l'arène... ce n'était pas suffisamment clair, monsieur Hetzel ?

D’un air interrogatif, William tourna la tête vers le lit ou se trouver Osi et il dit rapidement:

« C’est quoi cette arène??? Et puis d’une manière un peu provocante, il répliqua.
Et j’aime pas que l’on m’appel monsieur, alors que je n’ai que 17ans! »

Il vint replanter son regard dans celui de Darsha sans aucune agressivité. Elle cogita durant un temps et vint dire à nouveau:

_ Je te demanderais de bien vouloir sortir d'ici sur-le-champ.

Elle lâcha prise sur le col de William et elle le regarda d’un air sévère. A travers la manche de son bras gauche, une lueur verte put s’apercevoir au travers. Le jeune Hetzel eu un mouvement précipité, il fit le mouvement nécessaire pour avancer commençant à lever son bras, mais une force vint le frapper intérieurement et le propulsa à quelques mètres en arrière le laissant toujours sur ses jambes. Ne comprenant pas se phénomène, William voulut de nouveau avancer pour attaquer Darsha mais une force vint le tirer vers l’avant et le fit traîner par terre glissant jusqu’aux pieds de la voleuse. La même voix perçante siffla tel un serpent:

« NE BOUGE PLUS!!! La silhouette du jeune homme s’immobilisa au sol. Tu vas t’agenouiller rapidement devant Darsha et présenter tes excuses! Tu n’as aucun chance de la vaincre. Aussi tôt le premier coup partie, tu te retrouvera au sol! Il faut vraiment tout t’apprendre!»

William s’exécuta et s’agenouilla. La colère se dessina sur son visage, ses yeux rouges s’animèrent tel un feu déchaîné.

« EXCUSE TOI!!! »

Les mains plaqués sur le sol, William laissa sortir de sa bouche des paroles d’une voix faible et sèche:

« Je te demande pardon Darsha … j’ai … du mal à garder mon contrôle… »

Il crispa ses bras puis il se releva rapidement observant droit dans les yeux Darsha. Il se mit à avancer en direction des dortoirs des garçons puis il se retourna vers la voleuse qui le fixait et il dit:

« J’aimerai savoir mieux me contrôler, mais quelque chose en moi m’empêche d’être plus … sage. Et j’aimerai avoir une meilleur maîtrise au combat s’il te plais, je pourrai compter sur ton expérience pour pouvoir m’aider à m’améliorer? …
Après tout je ne suis qu’un débutant et je n’ai aucune expérience, alors que toi en tant que gardienne tu dois avoir une bonne connaissance … »

Voyant qu’elle ne répondit pas de suite, il préféra détourner son regard pour fixer celui d’Osi qui n’avait encore rien dit pour l’instant sûrement dut au changement de comportement qu’adopta William. En la regardant dans les yeux, il comprit qu’il connaissait peut-être cette personne, mais d’où??? Il avait déjà croisé ce regard aux pupilles de couleur marron. Il resta posté devant le paravent ou était posté l’affiche avec l’inscription indiquant le dortoir des filles attendant une réponse de Darsha.

Voyant que le jeune homme ne se laissait pas autant intimider que quelqu'un d'autre aurait pu le faire, la voleuse sourit intérieurement. Bien, il avait du caractère et de la fierté. Des qualités appréciables chez un Unseelie. Mais il fallait aussi savoir les ravaler quand le besoin s'en fesait sentir.
En tant que voleuse, elle et sa classe le savaient mieux que quiconque.
Poussé par sa fierté, le jeune homme lui répondit effrontément et lui demanda ce qu'était l'Arène.
Cette fois, en tant que Garde, elle se devait de lui répondre.

_ L'Arène est le plus grand champ de bataille organisé d'Avalon. Elle est située à Tirn Ail et est le théâtre de tournois organisés régulièrement. Et j'ai utant le droit de t'appeler monsieur Hetzel que tu en as de m'appeler mademoiselle Darsha, ou autre chose...

Elle s'interrompit. Elle l'avait lâché et, comme elle s'y attendait, il avait essayé de l'attaquer, mais quelque chose le retenait. Il fut propulsé en arrière et glissa au sol - la voleuse fronça les sourcils. Etait-ce à cause du fait qu'il n'était pas un démon à l'origine ? Sa personnalité s'était-elle dédoublée, ou le démon implanté en lui était il un individu totalement différent ? Etait-ce démon qui l'empêchait de se jeter sur elle ?
Toujours est il qu'il s'excusa, agenouillé devant elle. Et qu'elle n'eut pas à dégainer ses dagues ou son épée, ni - car cela eut suffit - à parer son coup à mains nues.
Elle attendit, pensive, qu'il se relève et qu'il se dirige vers la partie réservée aux hommes avant de parler. Mais lui-même prit la parole et elle réfléchit un instant de plus à sa réponse.

_ Tout d'abord, ne t'agenouille que devant ta Déesse, mais en aucun cas devant un autre combattant, ami ou ennemi. Même s'il a plus d'expérience que toi. Ensuite, j'accepte tes excuses. Pour finir, je ne sais pas exactement ce qui t'a retenu de m'agresser mais - outre le fait que cette chose ait eu raison - je peux, je pense, t'aider à en faire une force. Je ne suis pas aussi experte qu'un Déesse en la matière mais canaliser cette chose est en mon pouvoir. Préviens moi quand tu voudras que je t'aide, et informe moi du lieu. La salle d'entraînement devrait convenir, sauf si tu préfère un endroit plus calme, que tu choisiras à ce moment là.
Elle fit une pause et éleva la voix.

_ Osi ? Monsieur Hetzel n'arrête pas de te lancer des regards curieux depuis tout à l'heure, dois-je en déduire que c'est lui qui te met dans cet état ?

Avec toute cette agitation, la démone n’avait pu s’empêcher de sortir la tête de sous ses draps. Oh, la curiosité était un bien dangereux défaut…
Voilà maintenant qu’elle avait croisé pour une seconde fois son regard. Mais cette fois, ils ne s’étaient pas lâchés. Pourtant une pensée la clouait sur le lit dans l’immobilité et l’incapacité de faire quoi que ce soit. Pourquoi avait-il les yeux rouges et les cheveux blonds alors que celui qu’elle avait vu avait une toute autre apparence ?

Osi était maintenant perdue au fond de son regard. Qu’était-il ? Ce n’était pas le même que celui qu’elle avait vu auparavant. Elle restait pétrifiée de cette différence. Pourquoi n’était-il donc pas le même ? Que lui arrivait-il ? Tombait-elle amoureuse de tous les garçons qu’elle rencontrait ? Elle se demandait sérieusement si elle n’avait pas de problème. Et cette pensé l’effrayait. Alors, elle essayait de trouver quelque chose qui lui prouverait le contraire.
Mais elle ne savait pas lire dans les yeux. Elle ne voyait que des yeux rouges qui exprimaient de la colère, de la tristesse, ou bien de la passion… Elle lui aurait attribué tous les sentiments du monde…

Une pensé vint soudain se heurter à son esprit. Et lui, que voyait-il ? Qu’était se regard tant soutenu ? Ils se voyaient, ils se cherchaient, et risquaient de trouver des secrets bien trop grands. Elle savait qu’elle ne verrait jamais de telle chose dans son regard, mais lui ? Il fallait mettre fin à tout cela avant qu’il ne soit trop tard. Le cœur battant d’amour, d’angoisse et d’effroi, elle se lança :
« T’as pas entendu ? Ici, c’est pour les filles ! Alors à moins que tu n’en soies, t’as intérêt à vite dégager ! Sinon Darsha et moi ont le fera à ta place ! »

Et avant même de voir sa réaction, elle baissa les yeux, honteuse et furieuse contre elle-même d’avoir pris un ton aussi agressif.

Suivant son rôle de gardienne, Darsha répondit à la première question qu’avait posé William.

« L'Arène est le plus grand champ de bataille organisé d'Avalon. Elle est située à Tirn Ail et est le théâtre de tournois organisés régulièrement. Et j'ai autant le droit de t'appeler monsieur Hetzel que tu en as de m'appeler mademoiselle Darsha, ou autre chose... »

Alors que tout les évènements surprenant venait de se passer, Osi elle restait sous la couverture sûrement de peur de voir le comportement étrange de William. De toute façon, il n’était pas capable de lire dans les pensées.
Attendant tranquillement la seconde réponse de Darsha, le jeune démon regardait la couette bouger, quand Osi se décida enfin de sortir la tête. Plongea leur regard l’un dans l’autre, William y sentit une sorte de confusion, un mélange.

« Tout d'abord, ne t'agenouille que devant ta Déesse, mais en aucun cas devant un autre combattant, ami ou ennemi. Même s'il a plus d'expérience que toi. Ensuite, j'accepte tes excuses. Pour finir, je ne sais pas exactement ce qui t'a retenu de m'agresser mais - outre le fait que cette chose ait eu raison - je peux, je pense, t'aider à en faire une force. Je ne suis pas aussi experte qu'un Déesse en la matière mais canaliser cette chose est en mon pouvoir. Préviens moi quand tu voudras que je t'aide, et informe moi du lieu. La salle d'entraînement devrait convenir, sauf si tu préfère un endroit plus calme, que tu choisiras à ce moment là. »

Étant le seul moment ou il détourna son regard pour venir observer Darsha. Lui faisant un signe de tête pour dire qu’il venait de comprendre, il rajouta rapidement profitant de son temps de pause pour dire:

« A vraie dire, je préfèrerai m’entraîner dans un endroit calme … Je n’aime pas me dévoiler devant tout le monde. Et puis suivant mon humeur, je pourrai en taper un … »

Baissant la tête de honte pour ce qu’il venait de dire à propos de sa dernière phrase, il releva de nouveau son regard pour plonger dans celui d’Osi. Trouvant une sorte de confusion dans ce regard, William ne broncha pas cherchant lui de son côté à qui ce regard pouvait appartenir. Ne sachant pas à quelle point pouvait durer cette observation, comment aller se dérouler la suite? Le jeune démon commençait à comprendre qu’un lien les approchaient petit à petit, mais ne supportant sûrement ce moment, Osi décida de couper court à ce moment de silence en plaçant des paroles agressives.

« T’as pas entendu ? Ici, c’est pour les filles ! Alors à moins que tu n’en soies, t’as intérêt à vite dégager ! Sinon Darsha et moi ont le fera à ta place ! »

William recula sa tête d’un air étonné et une rage incompréhensible, il se fit emporter par cette colère qui lui monte tout le temps quand une personne lui manque de respect, mais la personne ne pouvait l’arrêter à par lui-même. Osi elle, venait de baisser sa tête en signe de espoir. Le tatouage du démon s’anima éclairant la salle malgré qu’un tissu le recouvre. Un grognement sourd sortit du fond de la gorge de William. Il s’avança rapidement vers la démone, faisant la moitié du chemin, il recroisa rapidement le regard d’Osi. Et juste à ce moment, ses yeux rouges changèrent rapidement de couleur virant au vert. Ne comprenant pas pourquoi, il s’arrêta et pivota vers Darsha.

Une voix à moitié déformé par la douleur dû au début de sa transformation, il dit:

« Darsha … aide moi maintenant s’il te plais. Allons dehors … c’est plus préférable… »

Gardant toujours le tatouage et les yeux de couleur vertes, il ouvrit la porte avec fracas et se dirigea vers la sortie ne faisant pas attention aux gens autour de lui. Ne voulant pas se faire observer par le monde alentour craignant se faire une mauvaise réputation, il accéléra le pas voulant que la gardienne le suive pour l’aider à se contrôler.
Cette fois-ci, la transformation se ferai différente. Une douleur mental intensive venait de perturber le jeune démon provoquant cette transformation si … soudaine.