Loin de la capitale, au cœur d'une vaste forêt aux arbres vénérables, se trouve une gigantesque prairie à l'herbe verte, scintillante au soleil et ondulante au vent. Dans cette prairie se dresse fièrement le château de la Déesse Mère: ces remparts de pierres blanches, son pont levis, ses hautes tours...soudain, le vent souffle à ton oreille:
"Étranger, toi qui est mon fils, la chaire de mon âme, le sang de mon esprit, pénètre dans mon domaine et vient me rencontrer: je suis toujours à l'écoute de mes enfants, et si je puis t'aider, ne doute pas que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour cela...
Toutefois, tu dois être prévenu, dans ces murs, le mensonge est interdit, et si tu n'est pas des nôtres, tu souffriras milles tourments..."
Tu choisis donc de continuer ton chemin vers le château, car ton cœur est pur de tout mensonge et ton esprit décidé, et franchis le pont levis sans le moindre problème. Les gardes en faction devant la porte te saluent d'un hochement de tête: La déesse t'attends... Tu traverses la cours, guidé par une fée lilliputienne, admirant au passage la végétation des jardins, les sources jaillissantes ça et là et le petit lac dans lequel nagent des poissons colorés.
Puis, tu pénètres dans les murs par de lourdes portes de chênes, et suit un long couloir dont le sol de marbre blanc est recouvert de pétales de fleurs et de feuilles, et les murs recouverts par des plantes grimpantes de toute sortes, rosiers, roses trémières, lierre...
Puis tu franchis la double porte, et te retrouve dans une salle circulaire, éclairée en tout endroit par des sphères de lumières, dont le plafond est masqué par les branches d'un gigantesque arbre enraciné au centre de la pièce. Au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest de l'arbre, des escaliers mènent à une imposante literie située au sommet du tronc, entre les branches. De longs voile blancs pendent dans les feuillages, agités au gré d'une brise venue de nul part. Tu t'aperçois malgré la distance qui vous sépare que la déesse te sourit d'un air bienveillant depuis la literie, et t'invite à t'assoir face à elle sur l'un des coussins dans les branches.
En montant, tu t'aperçois également que vous n'êtes pas seuls dans la salle: des courtisans, des servantes, des bardes et des poètes peuplent l'arbre.
Des échelles formées par l'arbre lui même parcourent les branches au diamètre démesuré, permettant l'accès aux moindre recoins du feuillage .
Dana, dans une ample et simple robe blanche, s'assoit sur son lit, ses longs cheveux immaculés coiffés en une tresse compliquée tombant sur le sol, piqués de fleurs de toutes les couleurs, et retenus au front par un cercle d'argent, le pourtour de ses yeux plus pur qu'un ciel d'été légèrement irisé, sa peau lisse comme de la soie.
"Je sais que tu as des questions à me poser, une requète à me soumettre, un secret à me confier...La guerre contre les Unseelie se fait ardue, de plus en plus, et j'ai grandement besoin d'aide afin de retrouver Excalibur, l'Epée de l'union qui mettra un terme à cette folie. Je vois dans tes yeux que tu es près à m'aider, et si tu m'est fidèle, alors sâche qu'un haut poste te seras accordé...tu peux rester aux châteaux aussi longtemps que tu le désires, une chambre te seras accordée, et les salles publiques, telles que la bibliothèque, les jardins, la salle de l'Arbre dans laquelle tu te trouves , les salons et la salle d'entrainement, te sont ouvertes...Confie ton palefroi à nos écuries, on en prendra soin et le nourrira, n'ai crainte. Maintenant, tu peux disposer...ou peut être as-tu auparavent quelque chose de spécial à me dire?"