De quatrain en quatrain

C'est vrai, sans doutes, j'ai fui.

Les ombres du passé et celles de mon cœur
Comment aurais-je pu les affronter?
Seule, on fait facilement des erreurs
Seule, on finit vite par s'égarer.

Seule, on finit vite par s'égarer

Même si seule vaut mieux que mal accompagnée
Quand solitude vient lentement s'immiscer
On préférerait la compagnie à la vie
Sans doute par peur de tomber dans l'oubli.

On préférerait la compagnie à la vie

On préférerait la mort plutôt que l'ennui
Moins le morne jour que la sombre nuit
Et dans le doute, sans savoir, on avance
Sans se rendre compte, en transe.

Et dans le doute, sans savoir, on avance...

Formidable course, formidable errance
Qui pare l'attaque par le fer de la chance,
Dans le froid solitaire d'un paysage abandonné
Où seule notre silhouette semble exister.

Où seule notre silhouette semble exister

Où l'on verrait tant d'empires périr, noyés,
Où l'on oublierait le sens du mot Vérité,
Où l'égoïsme nous tuerait sans aucun remords,
Afin que l'on ne plaigne jamais notre sort...

Où l'on verrait tant d'empires périr, noyés,

Et l'on verrait leurs sujets se débattre
Tenter de vivre, s'échapper, se battre
Et l'on ne mourrait pas, devant ce spectacle répété
Qui, sachant cela, voudrait de l'Eternité ?

Tenter de vivre, s'échapper, se battre

Ivres de vie, refuser de se retourner
Pour enfin avoir une chance d'exister
Rire ou pleurer, vivre et pourquoi pas, en crever
Sauter le pas pour finir vite lassé.

Pour enfin avoir une chance d'exister

Liquide jais qui lentement s'écoule,
Noircissant une page, noircissant une vie,
Continuant de tracer alors que le monde s'écroule...
La plume résiste là où tout périt.

La plume résiste là où tout périt.

Car même, parfois, quand j'erre sans but
Parmis les décombres de ta vie
Je découvre, amusée ou déçue
Un fragment, une lettre, un écrit.

Un fragment, une lettre, un écrit.

Une simple trace de vie symphonie
Un semblant de doute, un alibi
Dans l'immensité de la nuit
Dans le froid comme dans la folie.

Un semblant de doute, un alibi

Un espoir, une question, une envie
Un remède, somme toute, à ma folie,
Un chemin détourné qui serait plus long
Mais qui m'apporterait beaucoup plus, au fond.

Un remède, somme toute, à ma folie.

Quelque chose qui les guérit
Ma vie, ma jalousie, ma folie,
Malgré la nuit, malgré la pluie,
Aucune d'elles ne m'a jamais trahie.

Aucune d'elles ne m'a jamais trahie.

Elles sont le gage de ma survie
Affûtées, empoisonnée, létales
Elles veillent, vieilles amies
Légères, tranchantes, fatales.

Légères, tranchantes, fatales.

Battant à la faible lueur de l'aube éveillé,
Délicates et fines d'un doux jaune doré,
Mince silhouette adorée et éphémère...
Moi je dis : Papillon de Lumière !

C'est Tran'k !!! >.<
Je suis pas dans le cou ! Je nie toutes accusations non fondées sur des faits réels !
Na !

Délicates et fines d'un doux jaune doré,

Oh ! ta douce odeur épicée
Oh ! ta tendre et chaude chair
Oh ! ta peau douce et dorée
Une frite sous mes molaires.

Oh ! ta douce odeur épicée

Tes reliefs, tes ombres et tes clartés
Toutes tes douceurs qu'il faut apprécier
Et ces marchands de bière qui te raillent
Tu les mettras sur la paille.

Toutes tes douceurs qu'il faut apprécier

L'ombre d'un sourire sur tes lèvres rosies,
L'ombre d'une gêne sur tes joues rougies.
La lueur d'une bougie tremblotante sous l'aurore,
De celle qui a brulé tout la nuit pour éclairer nos corps.

Pas de commentaire merci quand au sujet de ce poème.
Sinon un commentaire quand au quatrain du dessus, ma chère fille, tu devrais plutôt penser à vanter les mérites d'un garçon que les mérites de la vodka.

La lueur d'une bougie tremblotante sous l'aurore

Eclairant faiblement le carnage animal
Sur lequel tu ne te retournes pas, le visage pâle
Sur lequel ton esprit glisse et ta force démontre
Que pour en imposer, nul besoin d'être un monstre

Voilà, Ô mon père... ce n'est sans doute pas assez romantique pour toi, mais j'ai fait ce que j'ai pu.

Sur lequel tu ne te retournes pas, le visage pâle

Ce passé dont les ombres te hantent et t'appellent
Comme autant de mains qui te tirent vers le fond
Qui t'entraînent dans une danse morbide et irréelle
Et qui détruisent ton âme, arrachant ta raison.

Qui t'entraînent dans une danse morbide et irréelle

Rythmée par une mélopée sauvage
Qui t'ensorcelle, te fait perdre la raison
Leitmotiv létal, insidieux carnage
Assassinat perpétré par des sons

Qui t'ensorcelle, te fait perdre la raison

Ô doux tourments pour une larme versée,
et qui sans raison coule sur une joue d'albâtre...
Ô douce folie pour une main repoussée,
et qui tendre et gracile n'aura pas à se battre...

Ô doux tourments pour une larme versée,

Qui hantent mon âme, l'esprit torturé
Dévorant mon cœur et noyant ma raison
Qui hantent ma vie, obsédant mon passé
Délaissant l'honneur dans l'Ultime Abandon

Qui hantent ma vie, obsédant mon passé

Fantômes peut-être encore vivants
Couleurs dans un si terne présent
Rires sur les terres dévastées
Joyeuse errance, tu m'as manqué

Rires sur les terres dévastées

Ô, ces ennemis dégénérés dont l'ultime insolence
Est de se réjouir de toutes les souffrances
Qu'ils engendrent, Ô âmes irrémédiablement perdues
Qui dans leur dernier souffle, lancent un rire éperdu...

Qui dans leur dernier souffle, lancent un rire éperdu...

Cynisme déplacé en ces sombres périodes
Quelles sont nos chances de nous en tirer?
Car à chaque tournant de vie, la mort rode,
Autant en rire, pour ne plus pleurer.