De quatrain en quatrain

Ici, c'est chacun pour soi !

Cette règle, elle est partout sur les murs.
On la craint, on l'évite... La censure...
Mais elle existe encore et encore :
La loi du plus fort.

Cette règle, elle est partout sur les murs.

Avec son beau ciel bleu azur,
Et son air de gros dur,
Recevant la facture ,
De son architecture. Dure, dure !

Et son air de gros dur

Avec lequel il veut surpasser tout le monde,
Il nous envoie des mauvaises ondes.
Et nous sommes tellement naïfs, que nous lui obéissons,
Sans se poser de questions.

Sans se poser de question

Nous entrons dans ce monde
Sans grande conviction
Mais avec une bonne paire de tong
Et de bonnes ondes

Mais avec une bonne paire de tong,

De bonnes paires de lunettes de soleil,
Un super maillot top flachi,
Une bonne dose de crème pour ne pas attraper de coup de soleil,
On ne fait pas de chichis !

On ne fait pas de chichis !

Pas de quartier pour les ennemis,
Ayant été vu dans la maison des voisins
Très tôt, de bon matin,
Pour faire le ménage jusqu'au lendemain

Très tôt, de bon matin,

Un simple sac mis sur le dos,
Très tôt, ta silhouette s’éloigne
Au loin, dans la vaste campagne.
Encore la nuit, il est trop tôt.

Un simple sac sur le dos

Et te voilà partit au fin fond de l'espace,
Ne laissant aucune trace,
Ne voulant pas que l'on prenne ta place,
Alors, attendons que ton retour se fasse !

Ne laissant aucune trace...

Même ton nom sur ce mur a pris la poussière.
De quoi peux tu donc être fier ?
Dans cette vie tu n'as strictement rien fait
Qui, de la mort, puisse préserver ton identité.

Même ton nom sur ce mur a pris la poussière.

Nul ne s'en rappelle, mais tu fus une sorcière
Parmis les grandes, parmis les claires
Mais quand la flamme de la honte enfla
Tu étais si fragile qu'elle te consuma

Parmis les grandes, parmis les claires

Dans ce ciel immense et infinie,
Où ton âme s'était enfuie.
M'abandonnant à mon triste sort
Qui se trouvait être pire que la mort.

M'abandonnant à mon triste sort

Tu es parti sans remord,
Sans même un au revoir, un merçi
Sur ton beau cheval d'or
Avec, pour seul amie, la nature. Si si !

Tu m'as laissé sans remords...

Et impuissant, je n'ai pu que tenir ta main glaciale,
Te voir emporter par ce mal.
Tu sais ce sang que tu as versé,
Il restera encré dans cette terre maudite pour l'éternité.

Tu sais ce sang que tu as versé

Tu sais qu'il le fut pour rien, pour cette cité
Qui malgré tout finit en ruines
Fantômatique sous la brume marine
Plus un chant, plus un rire, plus une âme. Terminé.

Fantomatique sous la brume marine

chant fanatique des océans
exprimant joie ou mélancolie
cet appel lancinant
des brouillards secrets d'après pluie

Cet appel lancinant

Qui ne cesse de retentir au loin :
Sinistre chant pour funèbre fin.
Son infini qui n'est pas le tien,
Mais celui du mort dont tu serres la main.

Mais celui du mort dont tu serres la main

Son regard tourné vers l'infini
Ne se posera plus jamais sur toi
Car c'est un corps vide d'esprit
Que ce soir tu serres dans tes bras

Car c'est un corps vide d'esprit

Une fleur sans eau, une bête sans vie
Un coeur qui ne bat plus mais pourtant survit
Il est un rêve, une illusion, une envie
Rien de plus qu'un corps vide d'esprit.

Il est un rêve, une illusion, une envie

Tu le hais si ardemment qu'il en est un désir.
Tu l'évites, l'éloigne, l'approche, le touche...
Tu recherches sa compagnie puis le repousse...
Tu l'adores et le déteste pour le meilleur et pour le pire.

Tu le hais si ardemment qu'il en est un désir.

Te corrige, te maîtrise, te déchire
Tu ne sais et ne crois plus rien
D'autre que de le vouloir tien
L'adore, le déteste, le désire

L'adore, le déteste, le désire

Le coeur à la merci du moindre de ses sourires
Tu voudrais juste éviter son regard et t'en fuire
Au creux de ton être, pourquoi cette douleur?
Ton âme saigne et tes yeux pleurent...

Ton âme saigne et tes yeux pleurent...

Son corps règne et son coeur meurt,
Sans volonté tout n'est que leurres
Sans sentiments pas de malheur,
Son peuple règne et son roi meurt

Son corps règne et son cœur meurt,

Il est fort et agile,
Mais son esprit est vil.
Et cet homme croit-il
Que son cœur est tranquille ?

Il est fort et agile,

Mais si pur et viril,
Il est beau et intelligent,
Mais aussi vraiment chiant,
Est-ce vraiment le prince charmant ?

Est-ce vraiment le prince charmant ?

Lui qui me fuit tout le temps,
Qui m'ignore et me ment.
Pour moi il ne ressemble à rien,
Il n'est strictement rien.